Comment bien choisir son vêtement de flottaison individuel (VFI) ?
- 30 nov. 2022
Quand on navigue sur l’eau et sur le web, ce ne sont pas les modèles de VFI qui manquent… Comment s’y retrouver pour s’assurer d’avoir le modèle qui correspond à notre pratique ? Voici quelques trucs et astuces.
Commençons par la théorie
- Un VFI doit être homologué au Canada, c’est-à-dire, avoir sur son étiquette l’approbation de l’une des instances gouvernementales suivantes :
- Transports Canada
- La Garde côtière canadienne
- Pêches et Océans Canada
- Dans les modèles récents, il est possible d’en voir quelques-uns approuvés par la United States Coast Guard. C’est une nouvelle norme qui a fait son apparition au Canada dans le but d’uniformiser les standards et l’étiquetage entre le Canada et les États-Unis. Il est important, cependant, d’y retrouver aussi l’approbation de Transports Canada en plus de la norme américaine pour s’assurer de la légalité de son VFI en territoire canadien.
Quelle(s) activité(s) ferais-je principalement avec mon VFI ?
Combien de sorties je compte faire durant une saison ?
Si vous sortez sur l’eau 2 à 3 fois par été, pour jouer dans l’eau principalement, un modèle de base universel fera amplement l’affaire. Si vous sortez de mars à novembre, il est important d’investir dans un VFI confortable, que vous serez à l’aise de porter durant de longues heures.
Est-ce que je pratique principalement des activités de pagaie ?
Si c’est le cas, optez pour des modèles qui prennent en compte le dégagement nécessaire afin de ne pas ressentir de gêne lors de vos coups de pagaie. Rien de plus désagréable que de s’irriter l’intérieur des bras ! De plus, si vous pagayez souvent, portez attention aux modèles mixtes ou pour femmes. Les coupes sont différentes et adaptées à la physionomie. Pour de longues sorties fréquentes, cela peut faire une différence.
Est-ce que je m’aventure seulement en eau calme ? Ou je fais parfois de l’eau vive ou des sorties sur le fleuve ?
Les VFI reconnus par Transports Canada sont principalement fait de 3 types de matériel : en mousse, en néoprène ou gonflables. Pour les personnes âgées de moins de 16 ans et qui pèsent moins de 80 lbs ainsi que pour les personnes qui pratiquent une activité de pagaie en eau vive, les options gonflables sont interdites. Il faut donc opter pour la mousse ou le néoprène.
Les principales différences sont :
- La répartition des mousses servant à la flottaison
- Les mécanismes de fermeture
- La présence de poches
- La présence de sangles pour accrocher des accessoires de sécurité
- Le dégagement sur les côtés du corps
- Le design
Toutes ces spécificités proposeront une liberté de mouvement différente selon l’activité principale que vous en faites.
Si votre lieu de pratique vous permet un VFI gonflable, il existe plusieurs modèles manuels ou automatiques. Pour une personne pratiquante qui a grandement besoin de mouvement, cela peut être une option intéressante. Cependant, même si le délai de gonflement est relativement court, il y a toujours une possibilité de défaut de fonctionnement. Ainsi, en situation de stress, en eau froide, en cas de blessures ou si on est mauvaise nageuse ou mauvais nageur, cela peut occasionner des complications importantes.
Est-ce que j’opte pour un modèle aux couleurs neutres ou très visibles ?
Le VFI peut aussi vous servir à être visible. Par exemple, sur un plan d’eau calme avec beaucoup d’achalandage, en situation de sauvetage en eau vive ou sur le fleuve. C’est un pensez-y bien !
Pour choisir la bonne taille, il faut l’essayer !
On sait, on sait… de nos jours, les achats en ligne ont la cote… Mais il n’y a rien de mieux pour choisir un VFI que d’en essayer plusieurs modèles !
Pour les enfants, le poids est le principal indicateur pour le bon choix d’un VFI. Cependant, d’un modèle à l’autre, la longueur ainsi que le dégagement autour du cou et des bras ne seront pas les mêmes. Comme la plupart des activités de pagaie se font en position assise, il est important que le modèle soit confortable dans cette position. Sinon, un(e) enfant pourra facilement se sentir encombré(e) et ne profitera pas de sa sortie de la même façon. Le VFI doit être porté assez serré pour ne pas remonter par-dessus les oreilles une fois dans l’eau.
Bébé à bord ? Il est à noter qu’il n’existe pas de gilet de sauvetage ou de VFI homologué pour les enfants de moins de 9 kg (20 lb).
Pour une personne adulte, on se fie plutôt au tour de taille. Enfilez-le, fermez la fermeture à glissière et bouclez toutes les attaches. Assurez-vous que votre VFI ne remonte pas et qu’il n’entrave pas vos mouvements de pagaie. Puis portez attention à votre respiration. Votre VFI ne devrait pas vous nuire en cas de gros efforts physiques.
Ensuite, faites le test suivant : si vous pouvez le faire passer par-dessus vos oreilles c’est qu’il est trop grand. Si vous n’êtes pas capable d’ajouter une combinaison isothermique ou un coupe-vent en dessous de votre VFI, en modifiant simplement l’ajustement des sangles, c’est qu’il est trop petit.
Un VFI, c’est pas donné… comment faire pour qu’il dure longtemps ?
Les astuces de base sont les suivantes :
- Bien le faire sécher entre les utilisations
- Ne pas l’exposer inutilement au soleil
- Si possible, le rincer à l’eau douce après une utilisation en eau salée. Le mieux est aussi de ne pas lui donner la double fonction de veste de sauvetage en piscine chlorée. Si cela arrive de temps en temps, un bon rinçage lui permettra de ne pas s’abimer trop vite.
- Si votre VFI est déchiré, si la mousse devient cassante ou si elle commence à s’égrainer, il est temps de le changer. Sa qualité de flottaison est affectée.
Pour simplifier votre choix, comme disent nos collègues de la Société de sauvetage, le meilleur VFI, c’est celui qu’on porte. Ça sauve des vies, ça sauve du stress dans plusieurs situations donc, ça n’a pas de prix !